Le facteur d’orgues Thomas

Un concours et un jury d’experts internationaux ont choisi

C’est le 10 avril  2019 qu’a été sélectionné le facteur d’orgues qui réhabilitera l’orgue de St-Loup.
Le jury était composé de :

  • Olivier Latry (F), organiste, titulaire de l’orgue de Notre-Dame de Paris,
  • Bernard Foccroulle (B), organiste, directeur honoraire du Théâtre Royal de la Monnaie,
  • Christian Lutz (F), technicien-conseil auprès des Monuments historiques de France,
  • Alain Anselm (F), membre de la Commission des orgues historiques de Paris,
  • Benoît Mernier (B), compositeur, organiste et professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles
  • Jean-Marie Marchal (B), organiste, directeur du CAV&MA,
  • Thierry Lanotte (B), architecte, coordinateur du projet

 

La réhabilitation de l’instrument comptera sur le savoir-faire internationalement reconnu des facteurs d’orgues Dominique THOMAS et de son frère Samuel (THOMAS INSTRUMENTS, Troisvierges, Luxembourg), respectivement directeur artistique et directeur technique du projet.

Ils seront assistés de JOHANNES KLAIS ORGELBOUW  de Bonn et de BETHINES-LES-ORGUES de Bethines (Paris).

L’entreprise namuroise BAJART  conduit et coordonne ces travaux.

 

Thomas Instruments

Le point de vue du facteur d’orgues

Car c’est comme artisans que nous allons chercher à comprendre le monde sonore dont l’instrument de St Loup devra s’inspirer.

Il faut certes beaucoup d’humilité, condition sine qua non d’une écoute sans a priori et d’une lecture objective des sources, mais il faut aussi de l’audace.

Le respect d’une tradition n’est pas obéissance servile : l’étude des vieux maîtres dans le métier de l’orgue nous les montre inventifs, dans la continuité du travail de leurs prédécesseurs sans doute, mais n’hésitant pas à créer leurs propres solutions et à manifester leur personnalité même dans la contradiction s’il le faut.

Ils étaient humains, tout simplement.

Revenir à eux et reprendre aujourd’hui les gestes qu’ils ont inventés, ce n’est pas seulement faire revivre un monde sonore plein d’une poésie à la saveur antique, mais rejoindre à travers les siècles une part de notre humanité.

Une tradition est faite de constantes et de mobilité.

Constantes quant aux aspects mécaniques et à l’orientation stylistique générale. 

Constantes dans l’adéquation des instruments au caractère polyphonique et volubile de la musique de cette époque et qui définira les paramètres principaux de l’harmonisation.

Ce nouvel orgue est un des projets qui compte autant dans la vie d’un facteur d’orgues que dans l’histoire du lieu destiné à l’accueillir. »

Dominique THOMAS, Mémoire explicatif, extrait de l’offre pour la restauration de l’orgue de Saint-Loup