Le buffet de l’orgue se compose d’un grand corps et d’un positif de balustrade.
Le grand corps, construit par Merklin en 1857, a été approfondi, vraisemblablement par Anneessens lors de l’installation du jeu de pédale. À la suite de l’affaissement de la tribune, l’ensemble de la boiserie du grand corps est en assez mauvais état. De nombreux assemblages ont été disloqués.
Le positif de balustrade est plus ancien. Il provient très certainement de l’orgue de Lachapelle. Une comparaison de sa modénature avec d’autres réalisations du même facteur, comme l’orgue de l’ancien hôpital d’Enghien, confirme cette origine.
Les culs-de-lampe datent du 18e siècle, tandis que les côtés et l’arrière ont été reconstitués lors de la dernière restauration de l’instrument par Delmotte en 1976.
La console est en fenêtre. Elle comporte 3 claviers de 56 touches. Le pédalier concave et à dièses droits compte 30 touches. La pédale d’expression est à bascule et en bois et les divers accessoires commandés par les pieds sont actionnés par des poussoirs-champignons en métal. L’ensemble de la console date de 1976.
La soufflerie se compose d’un ventilateur électrique, d’un tout petit réservoir primaire et de régulateurs à tables flottantes intégrés aux sommiers et reliés par des porte-vent en carton ondulé. Un orgue de qualité doit avoir un réservoir primaire de taille plus importante.
La transmission du mouvement des claviers s’opère au moyen d’un système de câbles pour les
mouvements verticaux, de rouleaux d’abrégé en aluminium et d’équerres pour les changements de
direction, et de fils d’aluminium pour les mouvements horizontaux.
L’enfoncement de la tribune a eu pour conséquence le déréglage important de toute la mécanique.
La précision et la fiabilité d’une telle mécanique peuvent être mises en doute.
Pour la transmission des registres, les commandes de tirage des jeux s’effectuent au moyen de moteurs électromagnétiques. Les multiples combinaisons sont pilotées électriquement et
électroniquement. Ce système est aujourd’hui obsolète et surtout devenu peu fiable.
Tous les sommiers ont été construits à neuf lors des travaux de 1976. Ils sont mécaniques, à gravures, soupapes, registres coulissants, chapes, télescopes et boursettes en
nylon. Il y a deux demi-sommiers pour le Grand-Orgue, un sommier pour le positif, deux demi-
sommiers pour le Récit et deux sommiers pour la pédale.
L’agencement des sommiers à l’intérieur de l’instrument oblige la mécanique du clavier de Grand-Orgue à prendre un chemin long et complexe qui rend le toucher lourd et imprécis.
La tuyauterie est hétérogène. Une partie date du 18e siècle, une autre du 19e et la majeure partie est issue des travaux de 1976. Beaucoup sont en mauvais état et ne peuvent être réutilisés. Les tuyaux d’anche coniques sont à remplacer, les tuyaux de façade et de trompettes devront être débosselés voire également remplacés.